Microcopy : parce que chaque mot compte

Depuis que j’ai découvert ce mot et ce concept, la microcopy, cela me fascine. Parce qu’un seul mot peut :

  • guider l’utilisateur d’une app, d’un site ou service, lui donner envie de finaliser sa commande

OU

  • le faire fuir, fermer sa fenêtre de navigateur et ne jamais revenir sur ton site Internet.

Non, je n’exagère pas !

Dans cet article, je t’explique ce qu’est la micro-copy et pourquoi il est primordial de la soigner sur ton site Internet.

microcopy UX 26022024

Qu’est-ce que la microcopy ?

Comme son nom l’indique, la microcopy comprend tous les petits contenus que l’on retrouve sur :

  • un site internet,
  • une appli,
  • une interface,
  • un service en ligne…

Pour donner quelques exemples, ces micros contenus sont, par exemple :

  • les textes sur les CTA (Call To Action = boutons) et autour des CTA,
  • les étiquettes de champ (dans un formulaire) et texte de remplacement,
  • les messages d’erreurs,
  • les infobulles,
  • les éléments de réassurance,
  • les messages de confirmation, de remerciement,
  • le contenu de ta page 404,
  • tous ces petits libellés qui aident à remplir un formulaire, à avancer dans un parcours de commande, à confirmer une action…

Ils sont généralement placés au-dessus, à l’intérieur ou à côté d’un élément principal.

Ils peuvent changer en fonction des besoins et des actions de l’utilisateur.

La microcopy améliore l’expérience utilisateur (UX) et soigne l’image de marque.

Il arrive qu’on néglige la micro-copy au profit des contenus principaux d’un site ou d’une interface. Cependant, ces petits textes guident l’utilisateur et renforcent son expérience avec ta marque. Ils ont un impact sur l’image que tu lui renvoies et dans la confiance qu’il va t’accorder ou non.

Deux exemples d’impact négatif d’une mauvais microcopy

  • Je saisis mon adresse email pour télécharger un ebook. Au lieu d’une page de remerciements, j’ai un message d’erreurs avec des chiffres et des lettres incompréhensibles. Quelque chose comme invalid token 00034453khg. Je suis déçue et je quitte le site sans me poser de questions. Tant pis, c’était juste un énième contenu gratuit.
  • J’ai passé 4 interminables minutes à renseigner mes coordonnées, je clique enfin sur valider, le formulaire se vide et on m’affiche avec un message d’erreur incompréhensible avec une suite de lettres et de chiffres. J’ai cassé internet ? Je vais fermer cette fenêtre et revenir quand j’aurais le temps ou bien jamais.

4 cas d’usage et avantages d’une bonne microcopy

  1. Aider les utilisateurs à prendre des décisions

« sans engagement »

« essai gratuit »

« satisfait ou remboursé »

sont autant d’expressions qui passent inaperçues et qui sont pourtant des éléments de réassurance pour inciter un internaute à passer à l’action, à finaliser un achat ou une inscription.

Voilà un bel exemple, avec du bon et du mauvais :

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  • un super CTA qui m’implique, qui me donne envie de tester Amazon Prime Vidéo gratuitement pendant 30 jours. On note d’ailleurs l’utilisation d’un grand nombre de jours (30) plutôt qu’un petit nombre de mois (1).
  • Un montant à payer en USD alors que je suis en France. Ça me pose forcément questions : est-ce que ça va être le même montant, est-ce que je suis sur le bon site, combien ça fait en euros… Et pendant que je réfléchis à tout ça, je ne suis pas en train de finir mon inscription !

2. Rassurer sur l’utilisation des données personnelles.

Parce que tu ne peux pas glisser à l’oreille de l’internaute la raison pour laquelle tu as besoin d’une donnée aussi personnelle que sa date de naissance, tu dois lui expliquer en quelques mots qu’il recevra une attention spéciale pour son anniversaire. Il est rassuré sur l’utilisation qui sera faite de cette information, il ne se pose pas de question, il passe à la suite.

3. Gérer les messages d’erreur.

Tous les messages d’erreur qui s’affichent sur un site sont paramétrables, modifiables.
Il faut juste prendre le temps de les repérer et de les améliorer. Ainsi :

  • L’utilisateur comprend immédiatement ce qu’il doit faire – refaire
  • On montre qu’on assume ses responsabilités. Si l’erreur est de notre côté, on donne des pistes de résolution (oups, il semblerait que quelque chose coince ici, voilà ce que vous pouvez faire : solution) 

4. Lever les blocages dans le parcours utilisateur

Pour lever les blocages, il faut bien connaître ton service et ton utilisateur.

Si tu connais bien l’utilisateur, tu peux anticiper ses questions.

Si tu connais bien ton site, tu peux guider aux moments cruciaux.

Chaque mot compte, parce que chaque personne compte

La microcopy participe à la relation qu’on met en place entre un site Internet et la personne qui le consulte.

La microcopy participe à offrir une expérience inclusive.

En soignant ta microcopy, tu t’adresses correctement à chaque personne de ta cible, quelle que soit sa situation, son genre… Elle comprend exactement ce qu’elle doit faire et pourquoi, elle se sent rassurée et tu vas plus facilement réussir à créer de l’engagement et la guider vers l’action appropriée : activer une offre, acheter un produit, utiliser ton service, finaliser son inscription, acheter un film sur son écran de TV…

Comment bien rédiger pour une microcopy efficace ?

Microcopy et cohérence éditoriale

La cohérence avec ta charte éditoriale, le ton, est primordiale pour offrir une bonne expérience, sans défaut, sans questionnement inutile.

Passer du pronom « vous » à « tu », d’un verbe conjugué à l’infinitif, ça parait anecdotique.

Et pourtant, un mot ou même juste une lettre (un « r » à la fin d’un verbe à la place d’un « z ») qui dissone peut allumer un micro signal négatif. Un froncement de sourcil « c’est bizarre » et l’internaute commence à envisager de ne pas finaliser sa commande.

Donc, tiens-toi à ta charte éditoriale, même dans les plus petits contenus de ton site Internet, et oui, même dans les messages d’erreur. Tu as même l’opportunité d’y mettre ta personnalité. Une touche d’humour pour dédramatiser une situation de blocage par exemple. Mais attention à ne pas en abuser comme je l’explique dans le paragraphe suivant.

Ecrire pour la microcopy

La règle de base consiste à utiliser les mots et expressions appropriés, facilement compréhensibles et couramment utilisés.

  • Concis, comme dans tous les textes sur Internet.
  • Précis, inutile de mettre de l’emphase, il n’y a pas la place et ce n’est pas le moment. Fais plutôt ça sur tes page de vente 😉 
  • Clair, on élimine le jargon inutile.
  • Pas d’infantilisation, la personne qui lit est aussi intelligente que toi !
  • Pas de négation : reste positif et accompagne ton utilisateur dans la bonne marche à suivre.
  • Conversation : ces textes font partie du dialogue que tu instaures avec ton client.
  • Humour avec délicatesse : une grosse blague alors que tu viens de perdre 5 minutes à remplir un formulaire qui s’est vidé en un instant… Oublie !

La microcopy est bien plus qu’une simple série de mots disséminés sur un site web ou une application. C’est un élément crucial qui influe directement sur l’expérience utilisateur et l’image de marque. Chaque mot choisi, chaque phrase rédigée avec soin peut faire la différence entre un utilisateur satisfait qui finalise une action et un visiteur frustré qui abandonne. En accordant une attention particulière à la microcopy, en la soignant avec cohérence, clarté et empathie, tu peux véritablement créer des interactions positives, renforcer la confiance de tes utilisateurs et les guider efficacement vers leurs objectifs. N’oublie pas que chaque personne compte, et chaque mot aussi.

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